Accusée d’avoir spéculé sur les prix, la chaîne d’hypermarchés Exito, propriété du groupe Stéphanois Casino, devrait prochainement être expropriée du Venezuela où elle était implantée depuis 2001.
Il ne fait pas bon spéculer de ce côté-ci de l’Amérique du sud.
Détenue par le groupe Stéphanois Casino, la chaîne d’hypermarchés vénézuelienne Exito, accusée d’avoir indûment augmenté ses prix suite à la dévaluation du Bolivar, la monnaie nationale, risque d’en faire les frais.
Le président Hugo Chavez a annoncé dimanche sa volonté d’exproprier l’enseigne, même si, pour l’heure, aucune loi nationale ne réglemente ce genre de procédure.
« J’attendrai la nouvelle loi pour entamer l’expropriation de la chaîne Exito car cela ne peut pas être permis« , a déclaré Hugo Chavez lors d’une allocution radiotélévisée. Et d’ajouter : « Combien de temps allons-nous autoriser une société multinationale à venir ici et faire ce genre de choses? »
Le Parlement vénézuelien doit très prochainement enregistrer un texte législatif sur le droit des consommateurs permettant l’expropriation des entreprises ayant pris la décision d’augmenter leurs prix en réponse à la dévaluation du bolivar, pratiquée le 8 janvier dernier pour combattre une inflation-record dans le pays depuis 2005 (25%!).
C’est à travers la société Cativen SA, dont il est actionnaire majoritaire, que le groupe français Casino (Saint-Etienne) a intégré le marché vénézuélien en 2000.
L’année suivante, le groupe avait lancé l’enseigne d’hypermarchés Exito, qui compte plusieurs dizaines de magasins dans le pays.
Du côté de Saint-Etienne, on souhaite minimiser la portée de la décision de Chavez :
« Cette nationalisation aura un impact marginal sur le groupe, la filiale au Venezuela représentant moins de 1 % de notre chiffre d’affaires estimé en 2010 » a précisé un porte-parole.