Retenus depuis lundi par des salariés, deux cadres du site industriel Siemens à Saint-Chamond (Loire), où un plan de restructuration prévoit la suppression de 272 postes, ont été relâchés mardi soir. Une reprise des négociations concernant l’avenir du site a lieu ce mercredi matin à la mairie de Saint-Chamond.
Les deux directeurs administratif et financier de l’entreprise d’ingénierie métallurgique Siemens de Saint-Chamond, retenus pendant 26 heures dans leurs bureaux par des salariés qui souhaitaient obtenir de nouvelles garanties sur leurs primes de licenciement, ont été autorisés mardi soir à se rendre à la préfecture où se déroulait une réunion concernant les modalités d’application du plan social en cours sur le site industriel.
Cette restructuration, annoncée l’été dernier, devrait se solder par la suppression de 272 postes sur les 650 que compte Siemens, sur deux sites, dans le département de la Loire : 350 à Montbrison et 300 à Saint-Chamond.
Ce dernière unité de production devrait être supprimée, au profit de celle de Montbrison où les 328 salariés sauvegardés seraient regroupés.
Un plan vivement contesté par l’intersyndicale qui réclame un seuil minimal de 476 postes conservés, ce qui permettrait de maintenir une activité à Saint-Chamond.
Dans leur contre-plan, les syndicats demandent également que le montant des indemnités extra-légales de licenciement soit revu à la hausse et que la direction de Siemens s’engage à ne pas engager de poursuites judiciaires à l’encontre des salariés impliqués dans la séquestration des deux cadres de l’entreprise, lundi soir et mardi.
Propriété du groupe allemand Siemens, leader européen sur le marché des équipements électroniques et électrotechniques, l’entreprise de Saint-Chamond est spécialisée dans la conception de machines pour la sidérurgie et la métallurgie.